Depuis 1999, je ne peins que le Trèfle.
Cette plante, c’est mon logo.
A sa naissance, il incarnait l’homme moderne et raillait les excès de notre société. D’œuvre en œuvre, et peut-être parce que mon regard sur le monde a changé, le Trèfle a évolué, jusqu’à symboliser aujourd’hui l’homme spirituel.
Cet homme sage sait que l’ordinaire est la voie, il vit l’instant présent, se méfie de sa pensée, voit l’illusion dans la réalité, ne juge pas, ne compare pas, n’est attaché à rien. Comme lui, j’ai vidé mon esprit, banni les étiquettes, j’ai même troqué mon nom pour un acronyme : P.O.N.S. ...
Produit Ordinaire pour une Nouvelle Société.
Mais il subsiste un intrus dans ma tête, mon double : Héléna Deville.
Et ce double use mes pinceaux pour dénoncer L’Arnaque du Trèfle : un peintre superficiel, imposteur, obsédé du sexe et de l’argent faciles.
Et ce double transforme toiles, papiers ou Rhodoïd en SPAM - Sex Pons Art and Money - dont il inonde le marché de l’art afin de polluer mon image. Sa signature ? HD / P.O.N.S.
Pervers Ordinaire pour une Nouvelle Société...
Le Trèfle 2006 est plus coloré que son prédecesseur. Il marie souvent les samples picturaux violents (crocodiles, boxeurs, personnages "hallucinés") de Basquiat aux réflexions spirituelles sur l’unité, l’image, l’esprit (clair ou confus). Sous sa forme "Puzzle", il se présente en assemblage de petites toiles pour créer un grand tableau bigarré.
Le Trèfle 2007 entre en contact direct avec l’actualité : coupe du Monde de Rugby pour une exposition collective en septembre 2007 au Crillon (Paris) et déclinaison thématique des polyptyques (sport, cinéma, sexe etc.) |